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12 décembre 2008 5 12 /12 /décembre /2008 06:01

Pendant la Seconde Guerre mondiale 

Si la marque est bien connue du grand publique, peu de personne connaissent ce que Ernst LEITZ fit avant la guerre de 39-45.
Dès 1933, Ernst Leitz  aide des familles juives à quitter l'Allemagne. Il utilise les chemins de fer (The Leica Freedom train) pour sortir les ouvriers juifs de la firme sous couvert de les affecter à l'étranger dans ses bureaux en France, Grande-Bretagne, Hong-Kong ou les États-Unis. Les membres de la famille ou même des amis des ouvriers ont pu bénéficier de ce dispositif.
Ce système fonctionne surtout à plein en 1938 et au début de 1939, jusqu'à ce que l'Allemagne ferme ses frontières. Des centaines de juifs avaient pu profiter des trains de Leica.
Un cadre dirigeant de l'époque, Alfred Turk, a été emprisonné pour avoir aidé des juifs et fut libéré après le paiement d'une somme d'argent.


Pertes et avenir

Le passage à la photographie numérique est difficile : Leica avait en effet pris beaucoup de retard, ce marché nécessitant des investissements massifs réservés à des géants comme Canon, Nikon ou Sony. Ceci dit, depuis la mi-juin 2005, Leica propose enfin un dos numérique professionnel pour ses boîtiers reflex R8 et R9. Un boîtier télémétrique numérique très attendu par les professionnels (qui ont besoin d'un boîtier discret comme les anciens M à l'opposé des « gros » reflex comme les Canon EOS 1D ou Nikon D2X) est sorti en octobre 2006, sous le nom de M8. En parallèle au M8, une série de nouveaux appareils numériques moins élitistes et réalisés en coopération avec le japonais Panasonic sont sortis, comme le Digilux 3.

Leica est aussi victime de son propre succès, puisqu'un nombre considérable d'appareils argentiques anciens mais en parfait état de marche subsiste toujours. De même, de nombreux photographes achètent leurs « nouveaux » Leica en occasion, étant donné la résistance et la fiabilité de ces boîtiers. Le taux de renouvellement est donc faible.

L'entreprise, dont Hermès est actionnaire pour 36,2 % (qui a annoncé le 14 septembre 2006 avoir vendu à ACM, un holding contrôlé par la famille autrichienne Kaufmann), accumule ainsi les pertes. Elle a donc dû passer de nombreux contrats avec des constructeurs japonais (Panasonic par exemple) pour concevoir (mais non fabriquer) des compacts numériques et des objectifs pour reflex numériques. Ceci pourrait à terme changer la nature même de Leica : d'un constructeur « généraliste » à un opticien plus modeste (mais tout autant haut de gamme) fabriquant pour les autres. Un peu à la manière de Zeiss.

Leica R9 de dos équipé du Digital Modul R (DMR),

L'évolution du design de la marque, 2003 MP et 1954 M3




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