Réponse à l'article "Et si la Chine trébuchait" de Monsieur Philippe Douroux, journaliste indépendant, paru sur son blog "Au bout du compte".
Cher Monsieur Douroux,
Permettez moi d'apporter quelque modifications à votre texte.
Dans votre premier paragraphe, vous parlez de "socialisme devenu de marché". J'ai failli m'étrangler. Parlons plutôt de système communiste des plus extrêmes. Un peu de respect pour les centaines de milliers de morts que le régime Maoïste a engendré.
Pour ce qui est du 2eme obstacle, c'est oublier deux choses:
La première, c'est que macro économiquement, la Chine n'a que très peu été impactée par la dernière crise financière. Non que son système financier n'ai pas flanché, mais surtout parce que pour la première fois, c'est la demande intérieure qui a fait tourner les usines, limitant ainsi la casse.
La deuxième, c'est que les grands groupes chinois sont des entreprises à la pointe. Ils se passent déjà volontiers de nos savoir faire et s'ils ne le peuvent pas, ils le pourront très bientôt: exemple actuel du train le plus rapide au monde (Merci Siemens et Alstom...) exemple à venir des avions en cours de constructions et du partenariat avec Airbus...
Enfin, sur le thème de la démocratie, c'est une aberration de penser que la Chine finira sous cette forme. Ne soyons pas amnésiques et souvenons-nous qu'il nous a fallut 150 ans, 2 retour à la monarchie et 5 républiques pour aboutir à un système pas encore tout à fait au point. Enfin, imaginer que l'on peut gouverner bientôt 1 milliard 500 millions de chinois comme on essaye tant bien que mal de diriger 70millions de Français, là encore, c'est être balayer les réalités de la Géopolitique.
Si elle veut rester à sa place d'Empire du Milieu, la Chine ne peut que rester un système dictatorial. Plus souple, certainement, fédéral pourquoi pas, mais véritablement démocratique c'est impossible.
Et ce malgré les mots extraordinaires de Mr Wen.
Cela dit, je vous rejoins dans l'idée que de plus en plus, la Chine se transforme en colosse aux pieds d'argile. Jusqu'à aujourd'hui le vent était favorable, mais comme le dit l'adage, à grand pays, grandes responsabilités. J'ajouterais: grands problèmes...
Pierre